Anecdotes : • Ses parents sont très croyants. Ce qui lui a valu de nombreuses années de prières sans qu'il n'y croit vraiment. Enfant curieux, enfant logique, enfant d'interprétation et de philosophie il préférait des écrits de grands philosophes qui rejettaient l'existance de dieu plutôt que les Evangiles qui dépeignaient un homme au dessus des autres.
• Depuis petit on lui a appris que seule la douleur pouvait punir. Et qu'il était un grand pécheur, ce qui lui a valu de nombreuses cicatrices et des habitudes plus que mauvaises. Une lame de rasoir en guise d'instrument, une entaille dans le bras comme punition, à chaque fois qu'il commet une erreur, il ne peut s'empêcher de ressentir cette culpabilité jusqu'au pardon.
• Et pourtant il n'est pas croyant, il a délaissé cette vie étrange et stressante pour fabriquer son monde. A travers un objectif il capture des moments, des lieux et des gens pour recréer ce qu'il aimerait changer. Montrer la beauté qu'on renie, apprécier ce qu'on ne regarde plus.
• Il est devenu beaucoup plus calme et serein depuis qu'il a quitté le cocon ou plutôt la prison familiale, il fait même de la relaxation et de la méditation, lorsqu'il ne lit pas des livres sur tout et n'importe quoi.
• Gay, il a été considéré comme possédé par le démon et plusieurs exorcismes dont des plus douloureux lui ont été infligés avant qu'il ne comprenne qu'il n'était pas en tord mais qu'il était tout simplement différents d'
eux. Comprendre ça l'a libéré, tellement qu'il n'a plus jamais renié ce qu'il était, même à la porte de chez lui.
• Il porte des lunettes qu'il remonte souvent avec le majeur, lis énormément pour puiser dans le savoir de tous ceux qu'il peut lire. Il aime également toucher à tout, curieux il aimerait tout voir, tout connaître mais si ce but est inaccessible il veut au moins ressentir ce paradis dont on parle tellement. Il pense le trouver près de la mer où les vagues ne cessent de se jeter et de repartir, bien accompagné capturant ce moment dans sa mémoire et apaisant son âme.
• Chassé de la maison mineur il a trouvé un "travail" dans un
host club, lui offrant quelques centaines de yens pour travailler bien plus que les autres. Mais il avait l'autorisation de dormir sur les canapé lorsque le club fermait ses portes. Hôte débutant il a fini par devenir l'hôte le plus côté du club, puis de son quartier et s'est donc fait de grosses économies qui lui ont permis de partir , voyager, photographier, profiter. C'est en Corée qu'il aura son coup de coeur et sa demande d'accepter. L'université de Mokpo lui ouvrait les portes.
Histoire Ce n'est pas en regardant son dos couvert d'un haut que vous devinerez son passé, ni même en passant votre regard sur ses fossettes toujours présentes lorsque son sourire vient illuminer votre journée. Ce n'est qu'une ombre qui pèse au dessus de lui, une douleur étouffante qui ne revient que de temps à autre, le perdant dans un devoir faire et un besoin de faire. C'est son dos dessinant nombreuses cicatrices, c'est son bras aux multiples lignes lacérées que son histoire se dessine.
* * * * * *
Et pourtant tu es là concentré sur cet énième livre qui parle de spiritualité, de pensées parfois controversées que tu aimes à réfuter ou bien approuver. Et pourtant tu restes ce japonais intéressé de photos et d'art qui s'est retrouvé en Corée par pur hasard. Ta famille, tes motivations, rien ne reste clair mais des rumeurs circulent; que tu ne serais plus accepté au Japon, qu'on t'a renvoyé de partout, que tu es tombé amoureux d'une coréenne, et pour les moins inventifs, que tu le voulais simplement. Tu aimais entendre leur suppositions refusant plusieurs cafés qu'on te donnait dans l'attente de quelque chose. Un regard, un sourire, un rencart, une part de toi que tu ne donnerais jamais. Une part que le monde pensait connaître mais qu'ils ne faisaient qu’effleurer légèrement. Non tu n'aimais pas complimenter les filles, ton métier te l'avait simplement appris. Non tu ne rêvais pas de monter une famille, tu ne pensais même pas pouvoir avoir d'enfants un jour. Non tu n'étais pas l'intello qui était perdu dans ses livres, tu rêvais en grand et en couleur en te perdant dans des photos qui capturent l'instant.
Tu es toi. Tu es celui que tu veux être.
Et tu sais qu'autre part, peut être plus près encore que tu ne le penses, tu n'es pas seul, pas le seul à vivre avec ce poids qui ne devrait pas en être un. Oui tu es de ceux qu'on nomme anormaux, oui tu es celui qui préfère le sexe identique à opposer. Tu es celui qui essuie les insultes et pourtant.. tu n'as jamais aussi heureux.